Des villes vertes pour combattre le réchauffement urbain !

Les humains sont devenus de plus en plus une espèce urbaine. Les chercheurs ont prouvés que les villes avec de plus grands espaces verts rendraient les humains plus heureux et seraient primordial pour leur bien-être. Pour la première fois dans l’Histoire, plus de la moitié de la population terrestre vit dans des villes. A la fin de ce siècle, des chercheurs présagent que la proportion pourrait attendre jusqu’à deux tiers de la planète.

Les villes, des « îlots de chaleur »

Même sans le réchauffement planétaire, les villes se réchauffent.  C’est la conséquence de l’accumulation de dioxyde de carbone, dû à la combustion de carburants de fossiles, et la forte absorption de chaleur par les matériaux sombres et les surfaces dures des villes (goudron, brique, ciment, tuiles, ardoises, gouttières, voies ferrées, autoroutes…) qui  évaporent l’eau de pluie et empêchent donc d’amortir la chaleur à un niveau plus bas.

C’est pourquoi les villes deviennent des « îlots de chaleur » qui sont plus chaudes que la campagne aux alentours. Par exemple, d’après un rapport dans Nature, la température moyenne annuelle à Los Angeles a augmentée de plus de 2°C depuis 1878 et la mégalopole fait face à 22 jours de chaleur extrême par an avec des températures supérieurs à 35°C.

 

Le projet d’une ville verte

Aujourd’hui, les scientifiques britanniques et américains essayent de travailler ensemble sur une nouvelle forme de la ville idéale. Les Britanniques soutiennent que les citadins doivent vivre ensemble autour des espaces verts et les Américains que les gens doivent résister à la chaleur en restant au frais grâce aux arbres, aux parcs et aux jardins sur les toits.

Les chercheurs de l’Université d’Exeter au Royaume-Uni et l’Université de Hokkaido au Japon ont publiés dans la revue « Frontiers in Ecology and Environment », soit « Les Frontières de l’Écologie et de l’Environnement », une analyse de neuf études de cas des villes du monde entier qui démontraient que c’était plus bénéfique pour les humains de travailler en dehors des dispositifs actuelles des villes.

Les peuples denses avec de grands parcs naturels offrent le plus grand sentiment de bien-être et le plus sain des écosystèmes urbains.

« Comme la population continue de grandir, il est vital que nous développons nos cités et construisons de façon plus durable pour favoriser les écosystèmes et pour  apporter les plus grands avantages aux citadins. » a déclaré l’auteur principal, Lain Stott de l’Université d’Exeter de l’Institut de l’Environnement et du Développement Durable.

« Nos recherches montrent que les développements denses qui comprennent de grands espaces verts sont essentiels pour la fourniture des services d’écosystème. Cependant, pour que les humains obtiennent le plus d’avantages, la meilleure méthode est de combiner cette approche avec des constructions vertes en utilisant des arbres dans les rues et de quelques petits parcs et jardins. »

Une équipe dirigée par des scientifiques de la Nasa a publiée, dans le rapport sur les « Lettres de Recherche Environnementales », qu’au lieu de se concentrer sur les villes sélectionnées, il fallait plutôt se concentrer sur les problèmes que causent l’asphalte et le béton. En effet, les données du satellite confirment qu’en Amérique, les étendues de routes, de trottoirs, de toits et de parkings étaient plus chaude en été de 1,9 °C par rapport aux zones rurales et en hiver de 1,5°C.

L’idée est d’utiliser l’évapotranspiration grâce à la fraîcheur de la verdure. Les arbres feuillus avec de grandes feuilles peuvent mieux refroidir les villes que les forêts de pins avec de fines aiguilles. Le message important à retenir est que le vert est excellent pour les villes et les villes sont bonnes pour l’environnement.

 

Limitation des ressources en eau

Paradoxalement, les villes en milieu en aride, comme Phoenix en Arizona, peuvent être plus froid que le désert environnant. Les habitants possèdent beaucoup de pelouses qui doivent être arrosées et beaucoup d’arbres qui apportent de l’ombre. Cela créé un autre problème, l’eau est une ressource rare et la hausse des températures urbaines pourrait rendre l’eau encore plus rares. Des chercheurs de l’Université de Floride ont publiés dans leur rapport du journal de la Technologies et de l’Innovation un sondage auprès des propriétaires à Orange County en Floride. Ce rapport a révélé que que 64% de l’eau potable est utilisé pour irriguer des pelouses. En été, cette proportion passerait à 88%.

Quels que soient les problèmes urbains, le réchauffement climatique et le changement climatique vont les aggraver. Toutefois les villes proposent des moyens de réduire la consommation d’énergie, des ressources et des émissions de dioxyde de carbone.

Source : Eco Business